La Forêt des Rois

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Durée

L’histoire

Il était une fois des Rois qui avaient osé pénétrer dans la grande forêt, et qui n’étaient jamais revenus.
Il était une fois un enfant qui était parti à la recherche des Rois.

Soudain, une lueur !

Des râles, des bruits de sabots, des armures qui s’entrechoquent…

L’enfant se cache dans un buisson.

« Chuuut ! »

Les Rois passent.

Et la lueur disparaît.

L’enfant est perdu… Il fait nuit… il fait noir…

Le spectateur est invité à pénétrer dans la forêt, métaphore d’un monde imaginaire, lieu de tous les possibles, où l’on aime se perdre comme dans un labyrinthe.

Endroit magique où le cauchemar côtoie le rêve et l’enchantement.

Le spectateur est invité à vivre l’expérience de cet enfant. Est-il abandonné ? S’est-il perdu lui-même ?..

Parti-pris de mise en scène

Lorsque j’ai commencé l’écriture de LA FORÊT DES ROIS, je souhaitais questionner l’art de l’acteur, la manière dont il s’y prend pour faire croire, le temps de la représentation, à un être inventé de toutes pièces…

 « Qu’est-ce qui fait que le spectateur puisse s’émouvoir (ou pas) d’une histoire qui n’existe pas ? »

À cette même période, j’assiste à une scène de vie ordinaire : le caprice d’un enfant.

Face à lui : une mère gênée, dépassée par les évènements, démunie.

En quelques minutes, tous les artifices du « théâtre » sont réunis : situation, tension, regards, action, réaction, corps en mouvement, émotion, drame. Et pourtant la mère et l’enfant n’étaient pas en représentation…

 « Comment un enfant en vient-il à s’imposer avec autant de détermination face à un adulte ? »

« Comment un adulte en arrive-t-il à perdre toute autorité face à son enfant ? »

« Quelles raisons profondes, quelles craintes non formulées, quelles angoisses enfouies poussent-elles les uns à tenter ce jeu, les autres à l’accepter ? »C’est pour éclaircir ce mystère que j’ai écrit cette histoire.

Pierre Gatineau